Étudiants. Une fois le bac en poche, les jeunes doivent trouver un logement. Dans l’agglo, le Crous propose 4 095 lits. Pas suffisant pour satisfaire toutes les demandes. La Ville a délivré de nouveaux permis de construire.
Fraîchement sortis du baccalauréat, les étudiants qui quittent le nid se retrouvent confrontés à un défi de taille : trouver une chambre dans leur nouvelle ville universitaire. Ainsi, à Rouen, ce ne sont pas moins de 42 000 jeunes qui sont dans cette situation. Alors que certains préfèrent se tourner vers des agences immobilières ou vers la location de particulier à particulier (lire ci-dessous), d’autres s’orientent vers les résidences universitaires, publiques ou privées.
Aujourd’hui, on compte quatorze résidences Crous réparties sur toute l’agglomération rouennaise : « En termes d’urbanisme, on regarde à la facilité. La mairie délivre des permis de construire en fonction du positionnement de ces résidences, explique Christine Rambaud, adjointe chargée de l’urbanisme. On privilégie des emplacements avec un accès rapide aux transports en commun qui mènent aux différents campus, au centre-ville ou encore à la gare. Pour autant, il ne faut pas que cela déséquilibre le marché privé ». Trois résidences privées, gérées par la société immobilière Nexity Studea, propose d’autres logements, mais à des tarifs moins compétitifs que ceux proposés par le Crous.
« Des résidences tous les ans »
« Sur l’agglomération rouennaise, le Crous propose 4 095 lits et tous les ans on a des résidences étudiantes qui sont bâties ou rénovées, annonce fièrement Stéphanie Duval, chargée de communication au Crous de Rouen. L’avantage pour les étudiants, c’est qu’ils ne payent pas de taxe d’habitation, qu’ils peuvent bénéficier des aides aux logements et qu’ils ont accès à de nombreux services au pied des chambres ». Même si la plupart des chambres sont destinées aux boursiers, certaines peuvent finalement revenir aux autres étudiants : « On propose les logements qui nous restent à tous les étudiants, lors de la dernière vague d’attribution. Ce n’est pas parce qu’un étudiant est non-boursier qu’il n’a pas le droit à un logement Crous », insiste Stéphanie Duval.
Tous sont très fiers de la nouvelle résidence située au 87 rue Cauchoise, tout en haut du Boulevard des Belges. Celle-ci, inaugurée fin juin, appartient à la Matmut, qui loue les murs au Crous pour un bail de 15 ans.
Récemment, la mairie a délivré deux nouveaux permis de construire. D’ici la rentrée 2019, ce sont plus de 1 000 chambres supplémentaires qui seront mises à la disposition des étudiants. Une goutte d’eau quand on sait que près de 10 000 dossiers sont refusés chaque année par le Crous et que le nombre de demandes ne cesse d’augmenter. « De plus en plus d’étudiants font des dossiers afin d’obtenir un logement. Le Crous tente de s’adapter, mais ça prend du temps », tente de relativiser la communicante. Pas sûr cependant que cela satisfasse les étudiants qui se retrouvent sans logement à l’issue des trois vagues d’attribution. Ceux-ci doivent alors se tourner vers les agences immobilières ou vers la location de particulier à particulier, dans une ville où le loyer médian, pour un studio, est proche des 400 €.